“La nuit des imposteurs”

Roman achevé en 2022, en cours de publication.

Le corps d’un jeune étudiant gay et un peu écolo a été retrouvé au petit matin sur une aire d’autoroute proche de Montazur-en-France. Une victime presque sans histoire ! Sale temps pour les responsables du Renouveau Populaire au lendemain de leur grande fête populaire, la Fête des Ormes ! Tout ça à cause d’un club de golf et des frasques d’un groupe de sympathisants ! Rapidement, le climat local devient glauque avec son lot de rumeurs, de compromissions, et de secrets en tous genres. Alimenté par une presse avide de sensations et par un corbeau bien intentionné. Une enquête qui piétine, un témoin qui refuse de sortir du coma, les pistes défilent, se croisent, s’atomisent. Pour le gendarme Chartier et pour Sergi le journaliste, c’est souvent le retour à la case départ !

La chronique quotidienne d’une petite ville de province, avec, en toile de fond, des ambitions politiques, le projet immobilier pharaonique d’un promoteur sulfureux et des accidents inexpliqués. Chacun semble avoir choisi le silence. Et pourtant quelqu’un connaît parfaitement la vérité ! Depuis le début !

Projet de couverture

 Extraits:  

     “ Lorsque, après son exploit de traverser l’autoroute, elle est parvenue à destination, le regard de la procureure Lagarde est attiré par un panneau indicateur de couleur bleue sur lequel il est écrit : « Aire du Val Fleuri ». Elle ne peut s’empêcher de se remémorer le poème intitulé « Le dormeur du Val » d’Arthur Rimbaud, dont les derniers vers sont : « Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. »Une prémonition ! À une exception près, cette fois-ci les trous seraient dans la tête, semble-t-il !

      Certains aspects de son métier la dépriment. Elle le ressent une fois de plus, face à la réalité des choses de la mort. Au-delà de la lecture d’un procès-verbal, au-delà des phrases ou des démonstrations grandiloquentes, la vie judiciaire est faite des malheurs quotidiens, de douleurs et de souffrances humaines. Et elle, magistrate de l’ordre public, elle doit en être le témoin assermenté.

      Un garçon repose sur un lit de gravillons, son sang souillant l’herbe humide, le visage défiguré par un ultime rictus. Les coups ont décollé un fragment de la boîte crânienne. À l’évidence, ils ont été portés avec une extrême violence. Vision d’une plaie ouverte, d’os apparents et de cheveux mêlés ! Ses vêtements sont salis, mais en ordre. À proximité du corps, des enquêteurs en combinaison blanche prennent des clichés, relèvent les traces les plus imperceptibles : quelques grammes de terre, des résidus de repas, une canette, un mégot ou encore un mouchoir en papier comportant des tâches suspectes. Spectacle désespérément mortifère avec, comme décor, un parking pluvieux et froid !”